Le cap est parfois difficile à garder.
Après l’avoir fixé et défini pour atteindre la destination finale, le cap est le point que l’on ne doit pas lâcher ni perdre de vue pour atteindre l’objectif défini et désiré. Cap ou caper…Lorsque l’on remonte au vent, contre les éléments l’art de « caper » permet d’optimiser la route afin de perdre le moins de terrain possible. Mais Il faut parfois louvoyer, virer de bord et changer de direction plusieurs fois pour mieux atteindre son but. Et toujours rester concentré, obnubilé par ce point précis qui peut être une finalité voir un dépassement vers un autre horizon…
Le cap est celui que nous nous sommes fixé depuis notre création. Proposer une gamme de montres identitaire et alternative à ce qui était déjà existant. Nous n’avons jamais baissé l’attention, jamais changé de direction, ni suivi d’autres routes déjà empruntées par d’autres… Le cap que nous avons choisi nous le conservons coûte que coûte arque boutés à nos convictions et notre vision initiale. Un cap que nous allons atteindre pour être dépassé à l’aune de cette nouvelle année pour laisser filer notre embarcation horlogère vers de nouveaux horizons. Un horizon fait de plus de technicité, de plus d’attention et de plus de travail en France. Un nouveau cap sur des mers aux vents porteurs…
AM
T’es cap d’écrire sur le cap ? De déshabiller ce mot qui claque, de pied en cap ? Un mot court et précis qui a tout d’un roc, qui ressemble à un pic, qui fait un peu le beau. Pas simple de faire le tour de cette pointe de terre souvent surélevée qui s’avance dans la mer, comme pour en fendre l’écume ou mieux l’embrasser. On connaît celui de Bonne-Espérance, en Afrique. On aime la sonorité de celui de Leeuwin, en Australie. On voyage immédiatement quand on évoque le Cap Finistère, le Cap Lizard, le Cap Vert et bien sûr le Cap Horn, cauchemar enchanté des marins les plus aguerris. Un cap n’est pas seulement un point donné sur une carte géographique, comme un trait tiré au compas. Un cap délimite deux zones, les ouvre et les referme indéfiniment. C’est un lien, une main tendue, une porte ouverte, tout l’inverse d’une frontière, l’opposé d’une limite. Car le cap suggère un mouvement, un passage, une traversée, un voyage en somme. En mer, on met le cap vers l’ailleurs. On peut aussi virer cap pour cap ; c’est-à-dire rebrousser chemin. Et changer de cap, pour de bon. Ou pas. Un cap, pour les marins et les aviateurs, correspond à la direction dans laquelle est orienté un bateau ou un aéronef en mouvement. Le mouvement, toujours. Cap à l’ouest alors ! Sur un bateau, le cap est la proue, l’avant du navire, son cerveau. Et ce n’est pas un hasard : en provençal, cap signifie « tête ». En latin, c’est « caput » et non « kaput », n’en déplaisent à nos amis d’outre-Rhin. Comme toujours, les nuances linguistiques sont d’importance… Un cap, voyez-vous, on peut le prendre, le doubler, le marquer, le suivre et parfois le franchir. Un cap marque aussi une route, réelle ou fantasmée, mais il trace un destin. Un cap révèle surtout la direction dans laquelle on fait son chemin ; et pas seulement sur le plan symbolique. Avec l’envie d’aller pas forcément plus loin mais toujours à bon port. Alors, on y va ?
PM