Au pays des surfeurs les surfeuses se prénomment « Ondines ». Un joli terme prolongement naturel du mot onde… L’onde est un mouvement d’eau naturel déclenché par coup de vent ou un mouvement terrestre, quelque part au loin, parfois très loin. L’onde nait, voyage et se propage. L’onde est un mirage. Un phénomène naturel et éphémère. Une onde est unique et ne ressemble à aucune autre onde. Elle est la somme d’une vitesse et d’une taille qui lorsqu’elle heurte les premiers hauts fonds déclenche le déferlement des vagues que nous surfons. Elle est la matière qui nous permet de glisser et de nous emplir de cette satisfaction intense que le surf nous procure.Nous la cherchons, nous la chassons, nous la prévoyons, nous l’attendons, nous la mesurons et nous la chevauchons... L’onde est notre nourriture aquatique. En horlogerie, l’onde que nous tentons de générer est humaine et artificielle. Elle est le fruit de nos actions millimétrées. Raconter, partager, échanger. Raconter encore, partage encore, échanger encore. Chaque jour nous évangélisons pour transmettre notre passion. Et nous portons notre bonne parole horlogère pour faire naitre cette onde verte qui se propagera dans l’espace et le temps. Pas à pas, mot à mot, poignet à poignet.
AM
C’est un mot vague qui donne envie de bouger et de danser. De surfer, aussi. C’est également un mot à tiroirs qui ne veut pas toujours dire la même chose. Pour les scientifiques, une onde est « la modification de l'état physique d'un milieu matériel ou immatériel se propageant à la suite d'une action locale avec une vitesse finie, déterminée par les caractéristiques des milieux traversés ». Nous n’inventons rien, c’est le Larousse qui le dit. Sommes-nous sur la même longueur d’onde ? Pas encore. Alors, écoutez ça : une onde est aussi chacune des rides qui se propagent à la surface d'un liquide à partir d'un point d’impact ; comme les ondes concentriques créées par une pierre lancée dans l'eau. Une onde crée ainsi un sillon, dessine une route, pointe un chemin. Nous ne parlons pas ici des mauvaises ondes, les gravitationnelles, les électromagnétiques, les longues, les courtes, encore moins des ondes stationnaires. L’onde, pour nous, se calfeutre dans la poésie de ses quatre lettres à la musicalité si familière, si éthérée. C’est un flux, un refux. Comme la douceur d’une vague. L’onde, par extension, est l’expression ultime du mouvement perpétuel qui fascine les horlogers. L’énergie qui anime une montre est tout aussi mystérieuse que celle qui fait danser les vagues. Une énergie d’une infinie beauté, forte, inaccessible, féminine.Comme souvent, il faut laisser la parole aux artistes pour finalement percer le mystère.
« Mais comment t'atteindre onde sensuelle, toi qui me donnes des ailes ? Pourrais-je te rendre un jour éternelle ? Pour nous lier jusqu'au ciel. » Matthieu Chedid a tout compris. Une onde n’en est pas une si elle n’est pas sensuelle. Matthieu Chedid a nom de scène : une simple lettre, un M. Un hasard ? Sûrement pas.
PM
